Nouveau

Parce que je garde Louise pour moi, encore un peu.
Parce que Louise continue de vivre à travers mes mots mais pas à travers cet écran.
Parce que ma vie change, j’ai envie de simplicité.
Parce que Louise doit rester entre mes doigts, plus longtemps, pour qu’on arrete de me la voler.
Parce que peut être se retrouvera-t-elle dans un livre, un jour.
Parce que j’ai mille et une raisons et peu importe.
On peut retrouver un peu de moi, en vrac, avec plus de simplicité, juste là : https://douceraillerie.wordpress.com

A bientôt Louise, je reviendrai.

Hors-sujet, encore.

Il est des jours où le quotidien paraît être un amas de problémes emmélés les uns aux autres. Ce petit nid douillet qui parfois se met à trembler, nous laissant tristes et appeurés. La fatigue s’installe parfois et prend ses aises au sein de notre esprit.
Voilà les raisons de cette longue absence. Je tente de travailler sur le prochain article mais la fatigue me rattrape à chaque fois.
Plus d’une semaine sans nouveautés, et pourtant je tiens enormément à garder mes lecteurs qui, je l’espère ne s’ennuyeront pas de ce manque de mots et de ce trop plein de maux.
Je reviens début mai, avec de nouvelles aventures, de nouveaux évenements. Avec une Louise perdue mais qui reprend des forces et pour qui les surprises et retournements de situation sont loins d’être finis. Vis-t-elle réellement sa journée une seconde fois ? Comme celle ci va se terminer ? Que va-t-elle découvrir à propos de ses collégues mais surtout à propos d’elle même ? 

(…)

Restez tout prés, je reviens bientôt.

Hors sujet

Des petits soucis de santé m’empecheront d’ecrire ces prochains jours.
Mais Louise revient trés vite, promis.

Hors sujet – Concours agenda ironique d’avril : le quiproquo

Ma participation au concours organisé par Leodamgan, ici.

Sur le thème du quiproquo.

Disséquée par les tourments passés, je suis comme la mer qui ne s’arrête plus de danser. Fracassée sur les rochers, je l’accompagne du regard, perlant sur les bords de mon âme. La douleur m’assassine, poignardant ma poitrine de sa lame de fer. Son incessant va et vient me donne le tournis, prête à tomber à la renverse, ma main s’agrippe à l’espoir d’un jour nouveau.

« Cours après l’impossible » m’a-t-on dit. Mais où est-il ? Je l’ai cherché tant de fois, les mains tremblantes et le sang froid, je n’ai pas réussi à le trouver. Et je continue de courir après le fantôme de mes envies.

« Alors cours après la vie » Pourquoi suis-je obligée de courir ? Mes poumons n’en peuvent plus d’user de tant d’oxygène, mon cœur martèle dans les abysses de ma poitrine. A quoi ressemble-t-elle ? Est-ce une douce mélodie qui s’éprend de notre corps avec tendresse ou n’est-ce qu’un chien enragé que l’on doit tantôt fuir, tantôt caresser ?

« Puisque tu ne trouves rien alors cherches dont l’espoir » Quand puis-je me reposer ? Laisser mon corps s’éprendre de la chaleur estivale, oubliant toutes ces recherches qui épuisent mon âme.

« J’en perds la tête ! » répétais-je plusieurs fois.

« Ne t’inquiètes pas ! » me dit-on, « Elle parait pourtant bien accrochée. »

Hors-sujet, au repos.

Retour du prochain article, demain.

Pas de Louise aujourd’hui, ni de Grégoire, Julie, Florence, Roger, Eric ou Myriam.

En attendant, j’aimerais beaucoup avoir vos avis, vous qui me lisez.

Car vos avis sont constructifs et m’aident à avancer.

Que pensez vous du scénario ?

Que pensez vous de l’écriture, en elle-même ?

Comment imaginez-vous Louise ?

Que ressentiriez-vous à sa place ?

Et enfin, n’est-ce pas trop long, y a-t-il assez de rebondissements, d’actions ?

 

Et tout autre commentaire(s) que vous souhaiteriez faire.

27 – Le cargo

Je m’approchai de Lucie d’un pas délicat.

  • Puis-je vous aider ? Je travaille ici, peut-être pourrais-je vous guider ?

La jeune femme paraissait étonnée de mon intrusion.

  • Non, merci.

Elle rebroussa chemin lorsqu’une dernière curiosité m’obligea à l’interpeller à nouveau :

  • Vous êtes Lucie Haffner, n’est-ce pas ?
  • Comment me connaissez-vous ?
  • Je suis l’assistante de Mr Haffner et … il m’a déjà parlé de vous.
  • Ah ! C’est étonnant.
  • Vous avez rendez-vous avec lui ?
  • Oui et non. Je sais qu’il ne viendra pas. Il ne veut plus me voir depuis plusieurs mois. Seulement, aujourd’hui, je voulais simplement lui dire au revoir ou adieu, sûrement.
  • Il viendra, ne vous en faites pas.

« Si je ne perds pas cette fichue cravate » pensais-je. Je me sentie plus puissante que jamais, capable d’altérer le cours des choses à ma façon. Mais quelques secondes plus tard, cette idée me tourmenta, tissant une toile d’hésitations au sein de mon esprit. Si je changeais les faits passés, cela en créerait forcément de nouveaux ? Et comment pourrais-je y faire face ? Si je n’effectuais pas les mêmes actions aux mêmes instants, chaque évènement pourrait être changé et je prendrais ainsi le risque de vivre une journée entièrement différente. Après tout, je connaissais les mésaventures de la veille et, bien qu’elles m’eurent dépecée, je n’en étais pas morte, enfin peut-être pas. Etrangement, j’étais tentée à l’idée de revivre exactement les mêmes moments puisqu’ils m’effrayaient bien moins que l’inconnu. Mais recommencer cette journée était sans doute l’occasion d’agir différemment et je serais stupide de ne pas la saisir.

Je repris le chemin qui me menait au pressing. La devanture du magasin abritait différentes affiches qui promettait « Un linge propre et sans pli ! » et offrait une vue sur les nombreuses machines à laver qui s’exécutaient sans relâche. Je poussai la porte en verre et me dirigeai près du comptoir :

  • Bonjour !
  • Bonjour, je viens chercher le costume de Mr Haffner.
  • Ah oui, vous êtes Louise. Le costume est prêt, je vais vous le chercher.

Cette fois encore, je n’arrivais pas à m’expliquer pour quelles raisons la vendeuse connaissait mon prénom. Curieuse, je tentai de résoudre ce mystère :

  • Excusez-moi mais, on se connait ?
  • Non, pas directement. Je suis une amie de Julie.
  • Ah ! Tout s’explique.
  • Elle m’a beaucoup parlé de vous.

A peine eu-t-elle terminé sa phrase et déjà, j’imaginais les propos que Julie devait tenir à mon égard. Elle me décrivait certainement comme une personne faiblarde qui ne savait se défendre et qui affectionnait les situations délicates.

  • Elle vous a parlé de moi, en bien j’espère ?
  • Oh oui, ça ne fait aucun doute. Elle vous admire énormément.

Abasourdie par ces quelques mots, je ne sus que répondre. Julie, cette femme au caractère bien trempé et au charisme étonnant prétendait m’admirer ? Cette idée me parut très étrange.

Plus la journée se dévoilait et plus mes certitudes étaient remises en question. Mes convictions continuaient de se dérober, m’entraînant dans un monde où tout m’était inconnu. Je compris peu à peu que je n’étais pas réellement la femme que je croyais être. Je reprochais aux autres de juger trop rapidement et de commérer sans cesse alors que, finalement, il s’agissait de mes propres médisances. Au fond, je n’aimais guère les relations sociales et j’en profitais pour cracher mon venin sur n’importe quelle personne, comme un serpent à l’approche de sa proie. Je fermais les yeux sur ma douleur, frôlant le monde avec délicatesse sans jamais apprendre à le connaître. Ces pensées me tourmentèrent et m’infligèrent d’affreuses souffrances. Peut-être était-ce ma punition pour n’avoir pas su vivre dans un monde qui n’était pas mien ?

L’église me sortit de ces quelques songes en sonnant précisément neufs fois. Je saisis l’écrin dans lequel se trouvait la tenue noire et rebroussa chemin au plus vite. J’étais en retard et je ne devais pas perdre de temps si je souhaitais sortir à l’heure pour éviter ce terrible accident. Et si cet accident avait lieu malgré tout ? Et Emma, que deviendrait-elle ? Je rêvais de la serrer tout contre moi, de respirer sa douce peau et de caresser ses magnifiques cheveux. Pourquoi étais-je ici alors que je pourrais être avec elle ? Qu’était donc le but de cette journée, que devais-je faire ? Tant de questions et si peu de réponse. Il ne me restait plus que la peur comme bagage, embarquée à bord d’un cargo d’incertitudes, je naviguais vers une destination qui m’était inconnue.

1 – L’oisillion peureux., 2 – La grande vague., 3 – La salle de repos., 4 – La cravate, 5 – La commère, 6 – Le printemps, 7 – Le pressing, 8 – Le poisson rouge, 9 – La bouche d’egoût , 10 – Le précipice, 11 – La chrysalide, 12 – Le souffle d’air chaud, 13 – Le visage carré, 14 – L’agenda, 15 – Lucie, 16 – L’asthénie, 17 – Le bureau en noyer, 18 – La jupe, 19 – Le pétale, 20 – Le naufrage, 21 – La peur, 22 – Le silence, 23 – Les sirènes, 24 – Les souvenirs, 25 – Le supplice, 26 – Le costume

26 – Le costume

Je me préparais à vivre cette même journée, assise sur une chaise qui me torturait, les jambes sous une table de bois. Le silence me paraissait pesant et j’étais presque réjouie d’entendre la voix de Grégoire bramer mon prénom.

  • LOUISE !

« La cravate ! » me dis-je. Mr Haffner s’apprêtait à me demander de lui apporter son costume et sa cravate pour le déjeuner avec Lucie. Les questions s’enchaînèrent : j’avais la possibilité d’altérer le cours de cette journée, soit en refusant d’être l’esclave de mon maître, soit en évitant de perdre cette fameuse cravate.

  • LOUISE ! Que fais-tu ?
  • Oui Mr Haffner ?
  • Appelles moi Grégoire, j’suis pas encore un vieux crouton. J’ai un repas d’affaire à midi, va chercher mon costume au pressing et n’oublies pas ma cravate noir, de quoi aurais-je l’air sans cravate ?
  • Je ne peux me permettre de vous appeler Grégoire par simple respect pour votre position hiérarchique. Et vous auriez l’air très peu professionnel, sans cravate.

Grégoire était abasourdi par mon aplomb et par mon efficace réponse. Je me tenais, face à lui, les épaules droites et les mains croisées, espérant paraître sûre de moi. Pourtant, je ne l’étais pas. Mon cœur palpitait à vive allure et mes mains devinrent moites. Comment avais-je réussi à lui répondre de la sorte ? Et puis, pour quelles raisons acceptais-je, encore une fois, d’aller chercher ce costume ? Je ne comprenais guère ce qui était en train de m’arriver, perdue dans une tempête de souvenirs incohérents.

J’avalai les escaliers d’un pas nonchalant, décidée à rapporter ce costume. Si mes réminiscences étaient exactes, j’allais croiser Julie quelques secondes plus tard.

  • Louise, attends !

« Gagné » pensais-je.

  • Julie ! Tu sors à peine de la salle de repos ? Avez-vous réussi à prouver l’étroite liaison entre Eric et Myriam ?
  • De quoi parles-tu ? Nous parlions de la femme de Roger qui est enceinte et clouée à l’hôpital suite à des complications.

Je me sentie honteuse d’avoir songé à des conversations futiles alors qu’il s’agissait d’un sujet important. Julie ne serait-elle pas aussi bavarde que je l’imaginais ?

  • Tu vas où comme ça ?
  • Je dois aller chercher la cravate et le costume de Grégoire.
  • Mais quel salop ! Tu n’es pas sa boniche, arrêtes dont d’agir comme tel !
  • Oui je sais, merci de t’en préoccuper, je compte bien arranger les choses.

Stupéfaite par ma réaction, Julie ne pris la peine de répondre. Etait-ce si facile de paraître plus assurée ? Et pourtant, je tremblais à chaque mot que je prononçais, apeurée par la réaction d’autrui. Je n’étais pas ce type de femme, qui marche la tête haute, les épaules droites, au visage fin et lumineux. J’étais plutôt fluette et pensive, rarement maquillée et apprêtée.

Je quittai Julie et me dirigeai vers la sortie. Le trottoir était désert et j’aperçus la devanture du pressing où reposait le costume de Grégoire. Soudain, je remarquai une femme à la longue chevelure blonde déposer une enveloppe dans la boîte aux lettres de l’entreprise. Il s’agissait de la même femme que sur la photo de Grégoire, sans aucun doute. Lucie déposa la lettre d’un air attristée. Aurais-je le courage de l’accoster ? Et que pourrais-je lui dire ?

1 – L’oisillion peureux., 2 – La grande vague., 3 – La salle de repos., 4 – La cravate, 5 – La commère, 6 – Le printemps, 7 – Le pressing, 8 – Le poisson rouge, 9 – La bouche d’egoût , 10 – Le précipice, 11 – La chrysalide, 12 – Le souffle d’air chaud, 13 – Le visage carré, 14 – L’agenda, 15 – Lucie, 16 – L’asthénie, 17 – Le bureau en noyer, 18 – La jupe, 19 – Le pétale, 20 – Le naufrage, 21 – La peur, 22 – Le silence, 23 – Les sirènes, 24 – Les souvenirs, 25 – Le supplice

25 – Le supplice

Mon esprit s’était-il joué de moi ? Cette pensée ne cessait de me troubler et me rendait aliénée. Bouleversée par toutes ces questions, je n’avais pas remarqué l’heure qui s’affichait sobrement sur le petit réveil. Je me hâtai de me préparer et d’enfiler mes vêtements. Après quelques consignes prodiguées à Marie, la nourrice, je m’emparai des clefs de la voiture et me dirigeai vers celle-ci. La berline grise était, comme à son habitude, garée sur le trottoir, attendant patiemment que je l’appelle. Je l’inspectai soigneusement, espérant trouver une explication, lorsque des souvenirs me revinrent à l’esprit. Je me rappelais des vitres brisées, tâchées de sang, de la tôle pliée, des airbags et des roues qui n’étaient plus à leur place. Tous ces souvenirs me paraissaient bien trop réels pour n’être tirés que d’un simple cauchemar. Je m’installai au volant avec appréhension, dérangée par ces pensées qui ne cessaient de m’envahir.

Arrivée au bureau, j’ouvris les portes de mon enfer, pour une dernière fois. Peu importe ce qu’il s’était réellement passé, j’étais décidée à rédiger ma démission et à en faire part à Grégoire, lui rappelant le comportement qu’il adoptait avec moi.

  • Louise ! Viens ici !

La voix de Grégoire se mit à résonner dans le couloir alors que je n’avais même pas eu le temps de refermer la porte derrière moi.

  • Louise ! Es-tu sourde ?
  • J’arrive Mr Haffner !

Prête à me diriger auprès de mon tyrannique patron, je m’arrêtai quelques instants. J’avais cet étrange sentiment d’avoir déjà vécu cette scène et de deviner à la perfection ce que Grégoire allait me dire.

  • Ce n’est pas convenable Louise !
  • Quoi dont ?
  • Le café ! Tu devrais déjà être en train de le préparer !
  • .. euh… mais c’est certainement ce que j’aurais fait si vous ne m’aviez pas appelé.
  • Dépêches toi !

Je me surpris à préparer le café, à 7h45, avant que le reste du personnel ne prenne place dans la petite salle de repos. Les souvenirs s’installaient dans chacun de mes regards, m’infligeant une douce mais troublante souffrance. Etais-je en train de devenir folle ? Avais-je perdu la raison ? Une idée absurde et insensée vint à ma rencontre : et si j’étais en train de revivre la même journée ? Condamnée au supplice éternel ? Ou peut-être était-ce mon esprit qui se jouait de moi, s’amusant à m’infliger un châtiment que j’avais créé de mes propres mains. Allais-je laissé Grégoire m’anéantir une seconde fois ?

1 – L’oisillion peureux., 2 – La grande vague., 3 – La salle de repos., 4 – La cravate, 5 – La commère, 6 – Le printemps, 7 – Le pressing, 8 – Le poisson rouge, 9 – La bouche d’egoût , 10 – Le précipice, 11 – La chrysalide, 12 – Le souffle d’air chaud, 13 – Le visage carré, 14 – L’agenda, 15 – Lucie, 16 – L’asthénie, 17 – Le bureau en noyer, 18 – La jupe, 19 – Le pétale, 20 – Le naufrage, 21 – La peur, 22 – Le silence, 23 – Les sirènes, 24 – Les souvenirs

Hors sujet – Tag, Les chansons

Perdue dans mes pensées, comme à mon habitude, je fredonnai quelques mélodies me rappelant divers sentiments. Je scrutai la fenêtre, espérant qu’elle m’inspire et cherchai quelques chansons sur mon poste démodé.

Pour commencer, j’écoutai une chanson qui me fait rire : Donna Summer – Hot stuff. Cette chanson me rappelait des souvenirs qui m’apportait joies et rires. Peu importait mes sentiments du moment, ils s’envolaient systématiquement pour laisser place à quelques sourires, le temps d’un instant.

Une autre chanson pouvait facilement me donner la pêche, m’aidant à extraire mon corps du lit le matin, j’écoutais souvent : Bobby Mc ferrin – Don’t Worry, be happy. Mais la chanson avec laquelle j’aimais réellement me réveiller était sans doute : David Guetta – Titanium.

Le  cd tournait lentement sur lui même, m’instillant quelques frissons à l’écoute de certaines chansons. Et vint alors une chanson que j’aurais aimé écrire : Jeff Buckley – Hallelujah. Celle-ci me donnait des frissons à chaque seconde où sa musique s’introduisait en moi, en mon âme, s’éprenant de mon corps tout entier.

Jeff Buckley laissa place à un auteur dont les mélodies me rendaient nostalgique : Aaron – Lili. Je n’oserais posé des mots sur ces quelques sons et souvent, ma mère me répétait d’arrêter d’écouter des musiques qui rendent triste mais elle ne savait apprécier la beauté des notes qui s’enchainaient.

Penser aux commentaires de ma mère me rappelait la chanson qui dominait ma chambre lorsque j’étais adolescente, la chanson qui me rappelle mon adolescence : Red Hot – By the Way. Incontournablement celle qui me rappelle la fougue et l’inconscience que j’avais à cet âge là. Un peu plus tôt, un peu avant l’adolescence, une chanson me rappelle mon enfance : Flashdance – What a feeling.

Puis Evanescence s’introduisit dans mes oreilles, et je n’aimais guère penser à cette chanteuse. La chanson que j’aime d’un artiste que je déteste était donc sans aucun doute : Evanescence – My immortal.

Le cd tournait encore lorsqu’il emit les sons des All Saint – Pure shores, chanson dont j’avais un peu honte parfois et qui faisait d’elle la chanson que j’admets aimer honteusement, même si il n’y aucune honte à avoir.

Au contraire, une chanson dont j’appréciais les paroles : Christina Perri – A thousand years, me rappela quelques souvenirs.

Je n’arrivais pas à me rappeler le titre de la chanson qui me faisait penser aux vacances, ni de celle qui me rappelait ma soit-disant meilleure amie, j’évitai donc d’y penser.

La chanson qui me faisait pleurer à chaudes larmes était, bêtement, The Fray – How to save a life accompagnée de Elliot Smith – Between the bars, cette chanson qui me faisait penser à ma solitude. Même si généralement, j’aimais plutôt bien la solitude.

Je m’amusais parfois à chanter Adele – Somone Like you ou à écouter Damien Rice – 9 crimes qui correspondait à mon état d’esprit du moment.

Et pour finir, les chansons qui n’avaient pas leur place sur mon cd était certainement la plupart des chansons françaises même si j’admettais quelques exceptions.

Je me perdis au son de ces mélodies et mon regard s’éloigna petit à petit. J’étais rentrée en symbiose avec la musique, j’étais vivante.

 

(Merci à Pitchoune pour ce tag !)

24 – Les souvenirs

Ma main vint écraser lourdement mon téléphone lorsque celui-ci tenta de me réveiller. « La grande vague de Kanagawa » trônait fièrement sur ma commode, légèrement éclairée par le soleil qui venait de se lever. Les différents édifices aux innombrables étages étaient encadrés par une grande fenêtre qui rendait ma chambre agréablement lumineuse. Je sortis mes jambes endoloris du lit et mes pieds côtoyèrent la fraîcheur du parquet avec appréhension. Je frottai délicatement mes yeux avant de les ouvrir complétement.

Soudain, les souvenirs d’une violente soirée vinrent déranger mon esprit. Je me souvenais de cette voiture bleue, de la collision, des fracas de verres et d’acier, des pompiers qui s’affairaient autour des véhicules et puis, plus rien. Je tentai de me rappeler de quelle manière s’était terminée cette affreuse journée, pourquoi n’étais-je pas à l’hôpital et qu’étais donc devenu l’autre conducteur ? Mais rien. Je finis par conclure qu’il ne devait s’agir que d’un effrayant cauchemar, dont les détails paraissaient extrêmement réalistes. La fatigue dût me contraindre à oublier la fin de ma journée. « Emma ! » pensais-je. J’entrouvris délicatement la porte de sa chambre et j’aperçus la douce endormie respirer paisiblement. La nourrice qui s’occupait d’Emma arriva quelques secondes plus tard.

  • Bonjour Louise ! me lança-t-elle d’un air enjoué.
  • Bonjour Marie.

Ma voix semblait encore endormie et j’eus quelques difficultés à engager la conversation :

  • Dites Marie, Emma n’a pas été à l’école hier après-midi, elle avait mal au ventre. Le médecin indique qu’il s’agit d’une simple grippe. Je ne sais plus si je vous aie prévenu hier, mais elle n’ira pas à l’école aujourd’hui non plus. Et ses médicaments devraient être sur la table de la cuisine, je ne sais plus très bien ce que j’en aie fait.
  • Mais Louise… Nous étions dimanche hier…

Marie me scrutait d’un regard inquiet, que je lui retournai.

  • Vous êtes sûre que ça va Marie ? Car hier nous étions bien lundi, croyez-moi, je n’oublierais pas cette journée !
  • Pardonnez-moi de vous contredire mais je vous assure que lundi c’est aujourd’hui et dimanche c’était hier.

Dans le doute, je saisis mon téléphone afin de consulter la date : Lundi 26 mars. Je fronçai les sourcils, comme pour m’aider à comprendre ce qu’il se passait. C’était impossible, je me souvenais à la perfection de cette ignoble journée, de Grégoire, de Julie et de tous les autres, comment aurais-je pu me laisser berner par un simple cauchemar ?

1 – L’oisillion peureux., 2 – La grande vague., 3 – La salle de repos., 4 – La cravate, 5 – La commère, 6 – Le printemps, 7 – Le pressing, 8 – Le poisson rouge, 9 – La bouche d’egoût , 10 – Le précipice, 11 – La chrysalide, 12 – Le souffle d’air chaud, 13 – Le visage carré, 14 – L’agenda, 15 – Lucie, 16 – L’asthénie, 17 – Le bureau en noyer, 18 – La jupe, 19 – Le pétale, 20 – Le naufrage, 21 – La peur, 22 – Le silence, 23 – Les sirènes